Tous Propriétaires

Une conférence gesticulée de Bernard Brunet sur les communs

Un coup d’œil sur la vidéo captée lors de la première représentation en 2019 ?

Une conférence gesticulée

Écrite et interprétée par Bernard Brunet

Grâce à Elinor Ostrom et quelques autres 🙂

Ce slogan démagogique à propos du logement des français-es, lancé en 2009 par Sarkosy m’avait particulièrement énervé.

C’est pourtant cette colère qui m’a donné envie d’écrire et de mettre en scène cette conférence gesticulée pour questionner la notion de propriété et partager ma passions pour les (biens) communs.

Ainsi, la propriété est-elle ce droit fondamental inscrit dans la Déclaration des droits de l’Homme et la Constitution de la République, ou bien comme l’écrivait Pierre-Joseph Proudhon : « la propriété c’est le vol » ?

Mais de quelle propriété parle t-on au juste, foncière, commerciale, intellectuelle, publique, privée ? Et d’ailleurs, la propriété publique est-elle plus vertueuse que la propriété privée ?

Et si c’était avant tout la notion d’exclusivité de la propriété capitaliste qui était en cause ?

Du coup, est-ce que l’idée des communs pourrait constituer une véritable alternative à ce modèle économique et politique mortifère (le capitalisme) qui conduit notre planète à sa perte ?

L’idée de ce site Internet, complémentaire de la conférence, est de vous permettre de retrouver et d’approfondir les notions que j’ai essayé d’y développer.

Une conférence gesticulée est une forme de spectacle militant et politique, un acte d’éducation populaire qui mêle le théâtre et la conférence.

Elle se caractérise par l’association d’expériences vécues, des récits de vie du « conférencier-gesticulant » (savoir chaud) et des connaissances théoriques, universitaires (savoir froid) et notamment de la radicalité, les histoires de vie des conférenciers-gesticulants par rapport à ce sujet, de l’humour et de l’auto-dérision, et un atterrissage politique (ce qu’on peut faire pour agir sur ce sujet).

En météo, quand un courant froid -savoir froid- rencontre un courant chaud -savoir chaud- cela ne fait pas quelque chose de tiède, mais des nuages, de l’orage.

De l’orage, c’est de la contradiction, du conflit social, des avis et points de vue différents. Mais c’est aussi de l’humour et de l’autodérision.

Intuitivement réticent à l’idée d’être patron tout autant qu’à celle d’être salarié de manière conventionnelle, je crée en 1980 une première entreprise coopérative sous la forme d’une SCOP.

Cette première expérience coopérative qui en appellera d’autres, me permet de comprendre de l’intérieur tout l’intérêt de la séparation des droits liés à la propriété de ceux qui peuvent revenir à l’usage.

Mais c’est en 2009, en découvrant le travail d’Elinor Ostrom que je comprends la puissance du concept des « communs »  et son potentiel de remise en cause d’un système capitaliste libéral devenu mortifère pour l’humanité.

Je milite depuis pour faire connaître les communs, tout en me formant pour mieux en comprendre les ressorts et la richesse. Il ‘est alors apparu essentiel de partager tout ça avec d’autres, sous la forme accessible d’une conférence gesticulée.

Elinor Ostrom est principalement connue pour ses travaux portant sur la gestion collective des biens communs.

Dans son livre le plus connu, Governing the Commons, la chercheuse critique les « fondements de l’analyse politique appliquée alors à de nombreuses ressources naturelles ».

Elle expose également les expériences tant fructueuses qu’infructueuses de gouvernance des biens collectifs afin de construire à partir de l’expérience cumulée « de meilleurs outils intellectuels »34 destinés à tracer les capacités et les limites des collectivités autonomes à réguler de nombreux types de ressources.

De nombreux autres auteurs (dont on trouvera la liste dans le menu « références ») ont contribué depuis à rendre visible la notion des communs, qur lesquels je me suis largement appuyé pour écrire cette conférence.

Les dates de mes prochaines représentations